Dans la maison d’Akiko, les braises éloignent sangliers et cerfs sauvages la nuit.
Les sentiments couvent sous les cendres, leur rougeoiement est incandescent : il inhibe ce qui doit rester à distance, et cette inhibition, pour une fois, est salvatrice, source de vie.
La vie a une épaisseur, et celle d’Akiko en avait, à nulle autre pareille. L’indicible était son lot. Retenir la parole est la puissance incandescente qui tient en respect le danger. Le danger de se perdre, c’est à dire de juger et faire juger. Avoir cette lucidité.
La vie a sa puissance. Nul sportif de haut niveau mettrait toutes ses forces hors propos. Nul artiste voudrait caresser l’œil qui le regarde. Nul praticien à mains nues s’évertuerait à flatter ou dénigrer la personne qui se (con)fie à lui. La parole nuisible a bien des atours, dont celui d’être facile. S’en préserver est la première sauvegarde, et comme toute première chose, la plus difficile. Une difficulté de chaque instant…